Latinistes au Louvre

  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille

Léda et le cygne, Jean Thierry, 1714

Imprimer

Cette statue de marbre blanc est située au Louvre dans la salle 25 de la petite galerie de l'académie. Elle mesure 81 cm de hauteur et 40 cm de largeur.

biographie de l'artiste:

JEAN THIERRY (Lyon 1669 / Lyon 1739)

Sous le règne de Louis XIV,en 1714, Jean Thierry a été agrée à l'académie royale de peinture et de sculpture. Il se forme à Versailles auprès de Nicolas Coustou. Il part de 1721 à 1728, à l'invitation du roi d'Espagne Philippe V, pour travailler avec René Frémin au décor sculpté des jardins de La Granja près de Ségovie.

Le thème fut imposé à l'auteur en 1714, pour réaliser son morceau de réception à l'académie royale de peinture et de sculpture par le peintre Antoine Coypel, directeur de l'institution.

L'histoire est racontée par Ovide dans Les Métamorphoses, livre VI, écrit au début du Ier siècle et qui raconte les transformations de dieux et d'hommes en animaux ou en plantes, et constitue un répertoire de sujets pour les artistes depuis la Renaissance.

LA LEGENDE

Léda, fille du roi d'Etolie, Thestios, épousa Tyndare, prince spartiate. De cette union va naître Timandra.

Un jour, lors d'un sacrifice, Tyndare ne laissa pas d'offrande pour Aphrodite. Cette dernière décide alors de se venger sur son épouse.

Alors que Léda se baignait au bord d'un fleuve, elle aperçut un aigle poursuivant un cygne: ces derniers étaient Aphrodite et Jupiter, tout deux complices ayant pour but de séduire Léda. Le cygne se jeta dans ses bras et il la couvrit de caresses. Quelques mois plus tard, elle accoucha d'un œuf contenant Pollux et Helène. Au même moment, elle accoucha d'un autre œuf qui donna vie à Castor et Clytemnestre. Les filles seraient les enfants de Tyndare. Castor et Pollux sont nommés les Dioscures c'est-à-dire les garçons de Zeus. Hélène et Clytemnestre entraineront la Grèce vers des épisodes tragiques.

D'un peu plus près …

Léda est un motif fréquent de l'art érotique depuis la renaissance italienne.

Léda a le visage de profil, regardant le cygne Jupiter.

La pose de Léda (assise, une jambe repliée vers l'arrière, le bras passé devant le corps) s'inspire des Nymphe au carquois et Nymphe à la colombe de Nicolas Coustou. Le cygne Jupiter se blottit dans les bras de Léda, il a la patte palmée sur la cuisse gauche de Léda, et l'enveloppe de ses ailes.

Elle, se tourne vers le cygne, pose la main droite sur son épaule et caresse son cou de la main gauche.

Les deux personnages se regardent intensément ne laissant aucun doute sur leurs désirs.

Le sculpteur joue des textures: les stries du plumages du cygne, les nattes de la chevelure et les sillons de la terrasse mettent en valeur le corps lisse et poli de la reine.

La scène n'est que grâce et séduction; la beauté de la scène s'exprime dans la courbure des lignes dans l'arrondis des formes, signes visuels de la douceur des sentiments.

Les lignes que nous percevons sont les suivantes :

Les lignes obliques sont :

Le dos, la cuisse droite, le cou, le ventre et l'arriere-bras de Léda et l'aile du cygne.

Les lignes verticales sont :

La cuisse gauche, le mollet droit de Léda.

Les lignes horizontales sont :

Le socle, l'avant-bras droit de Léda.

Les formes géométriques de l'œuvre:

On voit, sur le socle, des rectangles. Les membres de Léda forment plusieurs triangles, comme ses coudes ainsi que les hautes herbes.

Comment la statue tient-elle en équilibre?

Léda s'appuie sur un socle qui est composé d'herbes, de feuillages.

Elle est assise dessus. Elle porte le cygne donc il tient facilement en équilibre.

Nos impressions sur l'œuvre après l'avoir vue

Lorsqu'on a vu l'œuvre, on a été toutes les deux surprises par sa taille réelle. La statue était faite de minuscules détails. Elle donnait envie de la toucher notamment à cause des différences de textures entre le corps lisse de Léda et le plumage du cygne. Elle était belle, Léda a un corps parfait avec des formes harmonieuses. L'auteur a bien représenté le moment choisi. Nous avons été contentes de l'avoir choisie, ça nous a permis d'en savoir plus sur le mythe et sur l'auteur.

Mise à jour le Dimanche, 12 Décembre 2010 23:13  

Le collège Albert Camus de Gargenville est, cette année, partenaire du musée du Louvre.

L'option Latin est fortement engagée dans ce projet qui s'inscrit à la fois dans les programmes de langues et cultures de l'Antiquité et dans l'enseignement d'histoire des arts.

Au fil de ce site, les élèves vous présenteront les oeuvres qu'ils auront observées et étudiées. Vous pourrez ainsi partager notre aventure et réaliser vos propres parcours de visite.


Identification